Ouvrir le dossier liégeois, c'est répondre à deux nécessités : celle qui oblige à comprendre le singulier pour éclairer l'universel - il s'agit d'un impératif méthodologique auquel nous nous soumettons régulièrement - et celle qui nous renvoie aux événements agitant la plus grande ville wallonne en tant qu'ils sont décisifs pour la Wallonie dans son ensemble.

Où en sommes-nous dix ans après les luttes sociales qui ont secoué la Ville de Liège, alors soumise à des plans d'assainissement dévastateurs et répétés ? Comment comprendre que les particularités du mouvement ouvrier aient pu produire d'un côté le renardisme et sa tenace volonté d'indépendance, et de l'autre, celui du versant politique, les " affaires liégeoises " et le désastre de la place Saint-Lambert ?

Les réponses que les Cahiers Marxistes proposent à leurs lecteurs sont celles d'acteurs engagés dans cette histoire ou d'observateurs qui y sont attentifs depuis longtemps, les deux catégories n'étant évidemment pas mutuellement exclusives, comme on en jugera d'après le sommaire de " dossier liégeois ", illustré par Marcel Schroeder, qui il y a dix ans, signait ses dessins du nom de Lecram.

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